Monsieur le Président, Mesdames, Messieurs les jurés,
Je vais vous parler ce matin de Caïn, un homme tristement célèbre pour s’être laissé entraîner par un mécanisme potentiellement ravageur selon son intensité, mais au fond ordinaire quant à sa nature. C’est un mécanisme qui peut s’emparer de chacun de nous, si nous n’y prenons pas garde, et qui peut mener à l’irréparable.
Vous qui nous écoutez ce matin sur les ondes de la RTS Espace 2, en direct, ou ici à l’intérieur de ce tribunal d’un jour, veuillez entendre que nous mettons aujourd’hui, Eve la bien nommée, en accusation.
L’Illustré 51/13 peu avant Noël, demandait à des citoyens de notre pays :
Qu’as-tu demandé à Dieu ?
« Quel sens donnez-vous à votre prière ? »
J’ai choisi de me laisser interpeller par le journaliste de l’Illustré et je vous propose que nous relevions le défi ensemble, que nous nous approprions cette question et que nous en débattions. Continuer la lecture de Prédication du dimanche 12 janvier 2013→
4e dimanche de l’Avent 2013 – La généalogie de Jésus – ou quand le fil rouge fait des nœuds
Lectures bibliques : Livre du prophète Esaïe, aux chapitres 9 et 11 (9,1.5 ; 11,2-4)
Evangile de Matthieu, chapitre 1er (1,1.6-11.17)
I. Il y a la liste des ancêtres de Jésus selon l’Evangile de Matthieu. Et il y aurait pu avoir la généalogie de Jésus selon Walt Disney ! Oui, le grand Walt !
Matthieu 1, 6 : « Obed est le père de Jessé. Jessé est le père du roi david. David est le père de Salomon, la mère de Salomon était la femme d’Urie. »
A relire cette histoire de David et Bethsabée, on ne peut s’empêcher de se demander pourquoi diable Matthieu en parle dans sa généalogie de Jésus. Ce n’était pas difficile d’être discret : «Obed est le père de Jessé. Jessé est le père du roi David. David est le père de Salomon, Salomon est le père de Roboam ». Qu’est-ce qui manque ? Sérieusement !…
La dernière fois que je suis venu chez vous, ici, à SLE, j’ai médité avec vous la figure de Marie de Béthanie, offrant à Jésus le parfum en excès. Et je terminais la prédication en disant: « Il est un homme dans l’évangile qui figure l’opposé de Marie, un homme qui sous prétexte de se soucier des pauvres ne se soucie que de lui-même. C’est cette attitude fondamentale, le souci premier de soi, qui le conduira à trahir celui qu’il a suivi pourtant trois années durant. Il a donné trois années de sa vie, sans jamais se donner et sans jamais se laisser aimer. Un homme partagé ne peut pas partager sans avoir peur de se perdre. Un homme qui compte n’aime pas.